Fan des films Aliens (1, 2, 3 et 4), j'étais curieux de voir à quoi ressemble le film « Aliens versus Predator ». Manque de bol, je me suis trompé et j'ai regardé la suite (Aliens versus Predator : Requiem) ! Allez, va pour le deuxième.

Un vaisseau infesté d'aliens s'écrase sur la Terre

Un vaisseau Predator contient un laboratoire qui analyse des spécimens d'Aliens... tiens, le laboratoire me rappelle Aliens 4. Les aliens sortent de leurs cages et tuent les Predator... l'histoire se répète encore et encore. L'univers est infini et pourtant le vaisseau dérive et tombe pile sur la Terre (aux USA en plus !). Là un papa et son fils chassent en forêt. Ils meurent et leurs corps serviront de cocon pour un couple d'aliens. Un predator revoit le crash de sa planète et prend un vaisseau pour aller faire le ménage sur Terre avec un liquide bleu qui fait disparaître les traces. Un predator et plusieurs aliens sont sur Terre, le carnage peut commencer.

Stéréotypes et minorités

Le film se déroule sur Terre aux alentours des années 2000. C'est bizzare étant donné qu'Alien 1 (Le huitième passager) se déroule en 2122 et les humains ont des vaisseaux spaciaux sophistiqués et non pas des pickups qui roulent à l'essence. Disons que pour fusionner les séries Predator et Aliens, il fallait bien faire des concessions.

On retrouve un jeune américain du style « pauvre type » qui bosse dans une pizzeria. Il aime en secret une blonde à gros seins qui sort avec un crétin costaux. Pour rendre le livreur de pizza plus attachant, on va lui coller un frère qui vient de sortir de prison. Photo de groupe : je vous laisse deviner qui est qui !

Comme il y a un noir (qui ne dit rien mais meurt rapidement), les minorités sont présentes : on peut continuer !

Gestuelle du predator

Il n'y a pas à dire, le predator a du mal à cacher que c'est un acteur qui porte un costume. Il saute dans l'eau comme un gros patapouf et a une gestuelle pitoyable. Regardez combien il est méchant, grrr !

Heureusement qu'il a sa vision de nuit, ses armes issues d'une technologie avancée avec des symboles dans un alphabet inconnu, et sa sale gueule pour rattraper un peu le reste.

On va mourir n'est-ce pas ?

Alors que la ville est à feu et à sang, un groupe de survivants se réfugie dans un magasin pour y chercher des armes. Après un long silence, notre blonde lache un mémorable :

On va mourir n'est-ce pas ?

Nouveau silence... et là un cri strident retentit ! En fait non, c'est juste deux hommes qui sortent de la pénombre :

1er homme — Tirez pas, ok ! Vous pouvez tout prendre.

2e homme — Je suis pas prêt à mourir pour ce que je gagne.

Le flic — Nous sommes attaqués.

2e homme — Les terroristes attaquent Galisson ? [à l'autre] Je t'avais dit que ça arriverait.

Le flic — Vous êtes stones ou quoi ?

Reproduction anormalement rapide des aliens

Les aliens sont toujours aussi effrayants avec leur double machoire, jet d'acide, déplacement au plafond et une manière si particulière de se reproduire (petite innovation dans l'hôpital d'ailleurs). Par contre, ils se reproduisent vraiment trop vite ! Alors que ça prend plusieurs heures habituellement, là ils se reproduisent en une dizaine de minutes.

Autre problème technique : étant donné qu'un drame hollywoodien doit se dérouler la nuit sous une pluie battante, il est difficile de distinguer les aliens du predator durant les affrontement. Face à face final :

Un bon nanar

Assez bon nanar (c'est-à-dire film pitoyable). Alors que dans les autres films Aliens les monstres sont habillement suggérés, ici on les voit sans arrêt, ce qui laisse le temps d'en analyser tous les défauts. Fort heureusement, on a notre dose de gore dans l'hôpital. La présence d'enfants, durant tout le film, censé renforcer le côté dramatique n'ajoute pas grand chose à part quelques cris. La fin heureuse et la scène finale (à la Hypercube) sont assez nulles, et dont cohérents avec le reste.