Blog Haypo

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mardi 8 novembre 2011

EdenWall de 2009 à 2011

Pour faire suite à mon expérience dans la société INL de 2006 à 2008, voici mon bilan de la société EdenWall de 2009 à 2011.

2009 : INL devient EdenWall

En 2009, trois ans après mon entrée chez INL, la direction décide de changer de métier. INL passe d'une société de services en logiciels libres à fabriquant d'appliances. Je pense que la principale motivation était de gagner plus d'argent. La marge sur une appliance est plus importante que sur du service.

Un planning pour les années à venir est préparé et une levée de fonds est réalisée pour lancer le projet. Premier changement radical : la société n'est plus autonome mais dépend d'un fonds d'investissement. En trois ans, je n'ai jamais entendu quoi que ce soit à propos de ce fonds d'investissement, je n'ai jamais su quelle était leur politique, leur vision à long terme, etc.

La société passera rapidement d'une dizaine d'employés à une trentaine. Le nombre exact d'employés a beaucoup varié en fonction des arrivées et des départs, ce qui s'est beaucoup accéléré à partir de 2009. Alors qu'avant il y avait une seule équipe soudée dans un open space, les directeurs ont eu leur bureau (fermé), les commerciaux et développeurs ont été mis dans deux pièces séparées. Les commerciaux et développeurs ont continué à travailler en open space, ce qui a beaucoup aidé à garder un esprit de cohésion parmi les développeurs. Par contre, du côté des commerciaux, il y a eu beaucoup de turnover. À ce que j'en ai compris, le salaire des commerciaux est largement basé sur le nombre de vente conclues. Comme le produit EdenWall se vendait mal (une cinquantaine d'appliances vendues en 3 ans selon ce que j'ai entendu), les commerciaux bossaient dur pour un faible salaire.

Créer un nouveau produit depuis zéro prend beaucoup de temps. Le développement de la version précédente (EdenWall 3) a été complètement arrêté (ou presque). Autre changement par rapport à INL : étant donné qu'on mettait nos œufs dans le même panier (un seul produit EdenWall 4 au lieu de plusieurs clients à qui on vendait du service), il y avait une pression constante et soutenue sur l'équipe de développement pour sortir le produit à temps. L'ambiance n'était plus du tout aussi détendue.

Pour marquer la rupture avec INL, le nom de la société a été changé pour EdenWall, histoire d'avoir le même nom que le produit.

2009 : Début du développement de l'appliance EdenWall 4

Pendant trois ans, EdenWall 4 a été développé par une équipe d'une dizaine de personnes en comptant les développeurs, le support technique, stagiaires, l'assurance qualité et les chefs d'équipe. Travailler à dix sur le même produit est très différent de travailler seul voire à deux ou trois sur un logiciel.

De mon côté, j'ai déménagé de Strasbourg à la campagne. Côté boulot, ça n'a rien changé. Par contre, ma fille Élisa est née en novembre 2009, ce qui a tout changé pour moi :-) J'avais également un collègue qui télétravaillait sur Prelude depuis Lyon, mais j'avais peu de contacts avec lui. On se croisait rarement sur Paris (au siège d'EdenWall).

Fin 2009, après une année de développement, plusieurs développeurs dont moi ont commencé à se plaindre de notre chef d'équipe. Le produit n'était pas très stable et le retard avait tendance à s'accumuler. Notre chef d'équipe avait tendance à disparaitre entre le moment où il nous listait ce qui devait être développé et la livraison. Si à la fin ça marchait, il recevait tous les mérites, si c'était un échec, c'était notre faute.

Premier semestre 2010 : "interlude" MXM puis promotion

Après quatre ans de bons et loyaux services, j'ai démissionné en mars 2010. J'étais las des problèmes avec notre chef d'équipe, j'étais toujours mal considéré par la direction (notamment car j'étais en télétravail) et je souhaitais changer de milieu (sécurité et réseaux informatique). Ma démission a été une (mauvaise) surprise pour la direction.

Étant un jeune papa, j'avais attendu d'avoir un nouveau contrat pour démissionner. Un ami m'avait trouvé un job dans la startup MXM où il travaillait. Sauf que durant ma période de préavis chez EdenWall, la relation entre mon ami et la direction de MXM s'est beaucoup détériorée, et mon ami a fini par démissionner. Le directeur de MXM a alors révoqué ma clause de télétravail avant le début de mon contrat ! Il a fait ça pour que je ne vienne pas travailler, c'est-à-dire que ça soit moi qui parte et non pas lui qui rompe le contrat.

J'ai alors eu moins d'un mois pour trouver un nouvel emploi. Ne trouvant pas d'emploi convenable, je me suis décidé à proposer à mon ancien chef de revenir à EdenWall mais en tant que chef de projet plutôt que développeur. Il y a réfléchi deux bonnes semaines, puis est revenu vers moi en acceptant à condition que je vienne à Paris deux jours par semaine au lieu de trois jours par mois.

Juin 2010 à juillet 2011 : chef d'équipe

J'ai donc fait mon come back en remplaçant mon ancien chef d'équipe. Mon retour a été mal vu par mon ancien chef d'équipe (qui a été affecté à une nouvelle équipe de recherche et est passé directeur au passage) et par la direction, mais j'étais soutenu par mon chef (qui était un peu le seul à croire en moi). J'ai eu l'impression que mon retour a été un soulagement pour l'équipe développement EdenWall.

J'avais une situation un peu inconfortable. Je n'avais pas vraiment mon mot à dire sur la gestion du projet, on m'imposait des tâches à faire réaliser en un certain temps, sans vraiment pouvoir discuter ces délais. Mon poste consistait surtout à faire respecter les délais, détecter les blocages et faciliter le travail en équipe. Accessoirement, je dépannais certains problèmes concernant Python, et j'étais parfois consulté pour un choix technique. C'était ma partie préférée, mais ce n'était qu'une petite partie de mon travail.

J'ai eu du mal à accepter de lâcher mon clavier, arrêter le développement. J'avais tendance à penser que ça irait plus vite que si je faisais tout moi même. J'avais du mal à déléguer. Plus tard, ce problème a été remplacé par un autre : je n'arrivais ni à estimer précisément le temps de réalisation d'une tâche, ni à déterminer l'avancement global du projet. J'avais une vision précise de certaines tâches, mais une mauvaise vision globale. D'ailleurs, j'avais tendance à voir à court terme, sans prêter attention au calendrier qui glissait.

Mon plus gros échec a été la période septembre 2010 à février 2011 : il y avait trois projets parallèles, le plus long avait été estimé à deux mois et le plus court à un mois. Sauf que je ne me suis pas du tout occupé du projet le plus important et que ses spécifications ont beaucoup changé en cours de route. Le résultat a été une situation assez critique du côté des commerciaux qui attendaient les nouvelles fonctions. La livraison a été repoussée mois par mois de fin octobre 2010 à février 2011...

Autre problème sous-jacent : le refactoring était proscrit et le peu de test n'était pas exécuté automatiquement (nous n'avions pas d'intégration continue). Un projet de buildbot a été repoussé sans arrêt pendant un an. Quand il a enfin été mis en place, il est vite passé "rouge" (échec de certains tests) et a été mis de côté. La direction m'imposait de livrer le plus vite possible, je ne me suis jamais remis en question. J'aurai du prendre un peu de recul et insister lourdement sur la qualité, pour expliquer que la qualité ne doit pas être faite "à la fin" mais en continu.

Dernier problème, non des moindres : tous les développements étaient faits dans le même dépôt de code source, sans vraie gestion de branche. Du coup, il n'était pas possible de livrer une nouvelle fonction tant que toutes les autres fonctions n'étaient pas stables. Comme l'ensemble était en constante évolution, les régressions étaient courantes et les périodes de stabilisation étaient trop rares.

Il ne faut pas se voiler la face, on travaillait vraiment à l'arrache.

Liquidation

Début juillet 2011, le PDG annonce la liquidation d'EdenWall. Ce n'était plus un secret depuis plusieurs jours. Pour l'anecdote, l'annonce a été faite un jeudi, l'avant dernier jour de mon contrat. Le lundi je commençais chez WyPlay.

Romain, un ancien collègue, a noté différentes informations sur l'histoire d'INL et d'EdenWall : EdenWall is officially dead. Il en a également écrit une version plus romancé : EdenWall : la descente aux enfers.

Bilan

Je ne pense pas que l'échec de la société ait une seule cause. Je pense qu'il n'y avait pas de place pour EdenWall sur le marché des parefeux, ou dumoins qu'EdenWall n'a pas réussi à s'y faire une place. Je reste encore sceptique sur le gain apporté par l'authentification NuFW face aux contraintes qu'il impose (avec notamment l'installation d'un agent sur chaque poste client). Une bonne part du stress aurait pu être évitée en conservant une activité de service, lucrative et fiable. À partir de 2010, il y a eu des guéguerres internes au sein de la direction qui n'ont pas arrangé les choses. L'augmentation de la masse salariale a imposé une réorganisation. Petit à petit, les communications se sont rompues. Chacun fuyait les responsabilités en rejetant la faute sur ses collègues, alors qu'on s'entraidait à l'époque d'INL. L'ambiance bon enfant a fait place à une ambiance plus corporate. Je pense que l'histoire se serait terminée différemment si la société avait été gérée différemment.

Bien que nos méthodes de travail "n'étaient pas à la pointe", le développement avançait bien et on était fier de notre projet. Quand j'étais développeur, j'ai pris beaucoup de plaisir à concevoir une architecture et écrire des logiciels depuis zéro. Comme c'était une réécriture d'un produit existant, nous avons pu éviter de répéter les même erreurs. J'ai également pris du plaisir à apprendre la programmation asynchrone avec Twisted (même si c'était dans la douleur les six premiers mois) et la conception d'interfaces graphiques avec PyQt (je maintiens que PyQt permet de développer des interfaces plus sympas que le web !).

J'ai largement préféré la période INL à la période EdenWall, mais je ne regrette pas mon expérience d'un an en tant que chef de projet. Cette expérience m'a mis face aux réalités, notamment les impératifs commerciaux et contraintes clients.

dimanche 6 novembre 2011

Mon expérience dans la société INL de 2006 à 2008

J'ai travaillé six années pour INL, devenu "EdenWall" entre temps, sans jamais écrire quoi que ce soit à ce sujet sur mon blog. Il y a différentes raisons à cela. La première est que j'étais en télétravail et que la direction a toujours suspecté que je me la coulais douce (ce qui était faux). La deuxième est que j'avais peur que ça soit mal vu par certains de mes collègues et surtout par la direction, je préférais ne me brouiller avec personne.

J'ai découpé mon histoire en deux chapitres, INL et EdenWall. Bien que ça soit la même société, le changement de nom marque une rupture majeure comme je l'explique dans le deuxième chapitre.

Je parle peu de l’aspect télétravail, je détaillerai cette partie dans un autre article.

Lire la suite

mardi 20 septembre 2011

Séries télé que j'aime

Depuis quelques années, les séries télé deviennent aussi importantes, voir plus, que les films. Elles ont beaucoup gagné en diversité, et vu le nombre important de séries, il devient difficile de s'en sortir. Alors je me suis dit qu'il serait intéressant de partager les séries que j'aime, comme ça peut-être que d'autres en feront de même et m'en conseilleront d'autres :-) Voici les dernières séries que j'ai vu et qui m'ont beaucoup plus.

Skins. Vie d'adolescents anglais, chaque épisode se met à la place d'un personnage différent, série assez trash (drogue, sexe, violence), mais également dure car elle montre la souffrance des adolescents qui traversent des passes difficiles.

Pushing Daisies. Un mec a le pouvoir de réveiller les morts pendant 60 secondes, il s'associe avec un détective privé pour exploiter son don, et le reste du temps il cuisine des tartes dans son salon de thé. Il vit avec une femme qui il a rescucité et qui pourrait donc mourir s'il la retouche. Décors un peu surréalistes et personnages atypiques, une série qui a des airs de film de Tim Burton.

The Big Bang Theory. Sitcom geek avec 4 physiciens inadaptés à la vie sociale qui ont comme voisine une blonde idiote. Très drôle, je pensais que l'humour était réservé aux geeks, et pourtant ma femme aime beaucoup cette série !

The Office (US). Un ami m'a prêté la série The Office (UK) que j'ai regardé sans grand intérêt : humour british qui m'a laissé indifférent (alors que pourtant j'adore les Monty Python !). Par contre, quand j'ai vu le remake américain avec Steve Carell, j'ai vraiment adoré. Cette série décrit le quotidien d'employés de bureau qui font des bétises pour passer le temps et ont un patron délirant. Le patron, Steve Carell, a des sautes d'humeur, est gauche, idiot mais attachant. On s'attache vite aux employés blasés par leur travail et leur patron.

Dexter. Un tueur en série qui ne tue que d'autres tueurs en série, après s'être assuré qu'ils sont coupables, chose facilitée par le fait qu'il travaille pour la police. Dexter mène une double vie entre sa famille et ses amis, et sa vie de tueur, dualité qui est le fil conducteur de la série. On se demande sans arrêt quand est-ce qu'il va se faire prendre.

Weeds. Série délirante où une mère de famille sans emploi se met à vendre du cannabis suite au décès brutal de son mari. Elle a du mal à gérer ses enfants et se retrouve souvent dans de drôles de situation. La plupart des personnages sont assez délirants dans leur genre.

How I met your mother. Sitcom fortement inspiré de Friends (mais pas trop). De jeunes new yorkais se retrouvent tous les jours dans un bar pour se raconter leur journée, et forcément il leur arrive plein d'histoires. On devient vite accro de cette série car on a l'impression de vivre avec ses personnages, et c'est réconfortant de les retrouver tous les soirs au même endroit.

Enfin, je regarde des séries pour fille avec ma femme, Desperate Housewives et Grey's Anatomy, mais j'ai trop honte pour vous en parler !

Entretiens d'embauche chez Google

Le recrutement dans la société Google étant hors du commun, je me décide enfin à vous raconter mon expérience.

Première tentative avortée, en télétravail

Avril 2010, j'ai postulé chez Google sur leur site web, en espérant y travailler depuis mon domicile. J'ai rapidement été contacté par courriel par le recruteur Dean. Sauf que quand j'ai demandé si le télétravail était envisageable, Dean m'a répondu que non, et j'ai donc laissé tomber.

Octobre 2010, Sarah, une autre recruteuse de Google, m'invite à postuler. Je lui réponds que j'ai déjà postulé, que je ne souhaite pas déménager et que donc je ne vais pas repostuler.

Deuxième tentative, ingénieur en sécurité à Zurich : questionnaire puis entretien au téléphone

Début décembre 2010, je change d'avis et je me décide à postuler chez Google une 2e fois pour travailler à Zurich (Suisse germanophone). Deux jours plus tard, la recruteuse Aleksandra m'invite à répondre à quelques questions par courriel : décrire 3 projets techniques dans lesquels je suis impliqué ; décrire mon expérience C++, Java et Python ; décrire mon implication dans le logiciel libre. Hum, on dirait qu'ils n'ont pas du tout lu mon CV.

Mi-décembre, j'appelle la recruteuse Eve qui me propose un entretien téléphonique avec Nikolaus. Ce dernier m'a posé des questions techniques sur la sécurité. Ayant passé les deux premières épreuves avec succès, on me propose des entretiens sur site (Zurich). Liam me confirme par courriel l'entretien début janvier avec les informations pratiques. Autant j'étais à l'aise en anglais avec Nikolaus, autant j'avais le plus grand mal à comprendre Eve et elle ne me comprenait pas non plus.

Deuxième tentative : 5 entretiens à Zurich

Fin janvier 2011, j'ai passé cinq entretiens à la suite (avec une pause le midi quand même !). Le premier entretien était avec Tavis Ormandy, ce qui m'a impressioné. J'avais lu plusieurs articles de Tavis qui a trouvé de nombreuses failles de sécurité importantes avec des exploits très techniques. Tavis m'a demandé d'implémenter strlen(str) en assembleur Intel x86. J'ai un peu regretté d'avoir mis l'assembleur sur mon CV, je ne l'avais pas pratiqué depuis plusieurs années... Tavis semblait satisfait de mon code, mais je doute qu'il était correct :-) Il m'a questionné sur les protections du noyau et de la libc, on a parlé de randomisation de l'espace d'adressage.

Lors d'un entretien, on m'a demandé d'écrire un algorithme pour générer un jeu de données pour fuzzer une application. Sauf que je n'ai rien compris de la manière dont les données devaient être générées. Le recruteur m'a expliqué pendant 10 min, et j'ai encore mis au moins 5 minutes à comprendre ce qu'il voulait. J'ai écrit un truc sans vraiment comprendre ce que j'écrivais. C'était assez frustrant de rester bloquer comme ça, j'avais l'impression que le recruteur n'arrivait pas à formuler correctement sa question et que j'étais coincé à cause de lui.

Un entretien avec deux personnes m'a marqué. Celui qui parlait m'a demandé si ça me dérangait qu'il utilise un ordinateur portable. Euh... je n'ai pas osé dire la vérité, que oui ça me gênait. Pendant que je parlais, ils ne me regardaient pas mais regardaient leur ordinateur en notant nerveusement tout ce qui sortait de ma bouche. La seconde personne était en formation pour apprendre à faire passer un entretien.

On m'a demandé comment tester un site web, comment éviter qu'un widget ajouté à une page web puisse attaquer la page qui l'inclut, et d'autres questions que j'ai oubliées.

J'ai écrit beaucoup de code sur un tableau blanc. Pas mal d'exercices d'algorithmique, certains en C, certains en Python (j'avais le choix du langage).

Les locaux de Zurich sont vraiment très jolis, semblent calmes, agréables et ludiques. Il y a des consoles de jeux, des espaces détente et des cafètes très bien équipées. La cantine est très bonne. On peut utiliser un tobogan ou des barres de pompier pour descendre entre deux étages. Cette journée d'entretien était épuisante, à cause de la quantité de questions et parce que c'était entièrement en anglais (que je pratique très rarement à l'oral). D'ailleurs, on m'a dit qu'on peut très bien ne parler qu'anglais à Zurich, ville qui héberge 30% d'expatriés !

Je n'ai pas été pris pour ce poste, je n'avais pas le niveau. Je pense que je n'avais pas assez de connaissances sur le web et sur l'exploitations de failles de sécurité. Eve m'a proposé une deuxième journée d'entretien pour un autre poste. Étant un peu dégoûté de ne pas avoir été pris (quoi, ils n'ont pas reconnu mes talents !?), j'accepte sans grande motivation.

Troisième tentative, ingénieur en test de sécurité : 4 entretiens à Zurich

Fin février, nouvelle journée d'entretiens à Zurich, pour quatre entretiens cette fois-ci. Le premier entretien était catastrophique pour moi. L'énoncé de l'exercice était simple, mais j'ai mis longtemps à comprendre. À partir de pièces de monnaie avec une valeur donnée, il faut rendre la monnaie avec le minimum de pièces. Je propose un algorithme naïve qui fait la division en partant de la pièce ayant la plus grande valeur. Je ne comprends pas en quoi cet algorithme n'est pas bon, car j'avais pris {1, 2, 5} comme pièces (ce qu'on m'avait donné en exemple). En fait, {1, 2, 5} n'est pas un bon exemple. Avec {1, 5, 7, 10}, mon algorithme n'est pas optimum pour 12 (il donne {10, 1, 1} au lieu de {7, 5}). Déjà, on a bien perdu 15 min sur les 45 de l'entretien avec ça. Ensuite, il fallait diviser le problème en sous-problèmes (diviser pour régner) en cachant le résultat des calculs précédents. Enfin, cette idée m'était soufflée pour que je la trouve moi-même, mais je n'y pensais pas car je ne voyais pas en quoi ça accélérait le calcul. Je crois qu'au final, l'idée était bonne, mais maintenant j'ai un doute :-)

Durant les autres entretiens, on a beaucoup parlé de tests, de méthodes de management et de travail, et d'assurance qualité plus généralement.

De mémoire, les entretiens se sont bien passés (à part le premier). Bah... je n'ai pas non plus été pris. Tant pis.

En fait, j'ai relancé Eve plusieurs fois par courriel et par téléphone. Elle ne répondait pas puis s'excusait d'avoir manqué mes appels. D'ailleurs, ce n'était pas elle qui m'avait accueilli lors de la ma 2e journée d'entretien à Zurich. Après plusieurs semaines, je me suis dit que c'était fichu. J'ai eu la réponse négative début avril, soit cinq mois après ma candidature.

Impressions sur le recrutement et sur Google

Les entretiens m'ont laissé une drôle d'impression. Déjà, j'ai eu de nombreux interlocuteurs entre le début et la fin de ma candidature. C'est frustrant qu'on m'ait posé des questions dont les réponses étaient dans mon CV. Souvent j'ai du me répéter car les personnes avec qui je parlais ne me connaissaient pas. C'est pénible et un peu vexant. Ayant travaillé dans une société d'une vingtaine de personne, j'étais perdu et plus tout à fait sûr de vouloir travailler dans une société de 25 000 employés. Je garde une impression négative du recrutement. La lenteur du processus était également pesante (surtout à la fin). Dans les autres sociétés où j'ai postulé, j'ai toujours eu la réponse en moins d'un mois.

La majorité des entretiens étaient intéressants et se sont bien passés. Malheureusement, deux ont vraiment bloqués car je ne comprenais ce qu'on me demande (ce n'était pas un problème de la langue). J'ai un peu l'impression de ne pas avoir été pris en partie à cause des recruteurs qui n'étaient pas toujours au point. Sûrement que je me dis ça pour garder mon honneur sauf :-)

Google demeure une société assez mystérieuse pour moi. Elle cherche tellement à se donner une bonne image que ça en devient louche. D'ailleurs, il semble que l'esprit d'entreprise soit un critère très important dans les recrutements. Il semble qu'il faille vouloir à tout prix bosser pour Google. Bon ça tombait bien, je voulais beaucoup y bosser ;-)

Au moins, j'aurai dormi gratos dans un superbe hôtel à Zurich avec voyage (en train) payé... Mis à part que j'ai du avancer les 220€ x 2 pour les 2 nuits d'hôtel, plus le train, plus le taxi. J'avais plus de 600€ de notes de frais, envoyés par courrier dans une grosse enveloppe en Pologne. Enfin, j'ai recupéré les sous ! C'est classe de la part de Google de payer même si on n'est pas pris ;-)

jeudi 12 mai 2011

Incompétences du support du FAI Free

Depuis début avril (1 mois et demi environ), ma Freebox perd la synchronisation ADSL très régulièrement : 1 à 5 fois en journée, et jusqu'à toutes les 5 minutes en soirée et la nuit (entre 20h et 8h). Je suis dans cet appartement depuis 1 an et demi, et la ligne fonctionnait parfaitement (aucune coupure ADSL) avant le début de ma galère. Je n'ai rien changé dans mon appartement avant le début des problèmes.

Voir les graphiques grenouille.com de ma connexion ADSL : la ligne rouge du ping indique le nombre d'erreurs (perte de paquets). Ma connexion tourne entre 10 et 50% de perte (jusqu'à 90% par moment), alors qu'une connexion normale ne dépasse pas 5% de perte. Les trous dans le graphique indiquent que ma connexion ADSL ne répond plus du tout ou que mon ordinateur était éteint à ce moment là. En soirée, il arrive souvent qu'Internet soit complètement inutilisable. Et il m'arrive régulièrement que le téléphone fixe se coupe alors que je suis en ligne (chose assez frustrante pour mon interlocuteur qui pense que je lui ai raccroché au nez).

Première intervention (inutile)

J'ai rapidement pris contact avec la hotline Free qui a rapidement envoyé un technicien Free. Ce dernier est venu constater le problème et est reparti en m'indiquant que la prochaine étape est obligatoirement un test de la continuité de la ligne par France Telecom. Le technicien Free était aimable et m'a tout expliqué quelles seront les deux prochaines interventions.

Deuxième intervention (inutile)

Le technicien France Telecom était plutôt aigri, il parlait peu et a râlé après Free car ils avaient retiré le condensateur de la prise téléphone (en vérité, c'était le locataire précédent qui l'avait retiré). Il a enlevé la prise, a dénudé les fils, remis un condensateur, puis a regardé son smartphone pendant plusieurs minutes sans rien dire. J'ai demandé ce qu'il faisait : il attendait le résultat du test. Il a fini par avoir le résultat : la ligne est continue, aurevoir... Je m'attendais à ce résultat (inutile selon moi, vu que ma Freebox marche de tant à autre), mais c'est une étape obligatoire dans la procédure de support Free... Pour la petite histoire : le technicien m'avait coupé Internet 1h avant l'intervention (il est repassé en mode pas-ADSL) pour pouvoir faire ses manipulations puis avait attendu devant ma porte. Or sans Internet, je ne peux pas travailler (mon téléphone fixe passe aussi par Internet). J'ai du attendre encore 15 min après qu'il soit parti pour avoir à nouveau Internet.

Troisième intervention : utile mais aucune amélioration

La hotline m'a recontacté pour programmer une 3e intervention conjointe Free+France Telecom : j'ai donné mes disponibilités, mardi et mercredi. La hotline me rappelle en me proposant jeudi ! Je réponds que non, comme annoncé, je serai absent, ils me disent qu'ils maintiennent le rendez-vous. Le jour même, le technicien Free m'appelle pour demander de le laisser entrer. Je lui dis que je suis absent comme annoncé, il répond que la communication avec la hotline est mauvaise... Par contre, ils m'ont dit qu'ils ont changé des câbles et nettoyé un peu ma ligne (sur les 5 Km de câbles qu'il y entre moi et le DSLAM). Ils s'étonnent de ne passer dépasser 4 Mbit/sec, mais je crois que je n'ai jamais eu mieux (et ça ne me dérange pas). En tout cas, j'ai toujours autant de désynchronisations ADSL, ça n'a rien changé à mon problème.

La suite devient assez floue ...

La hotline rappelle et me dit qu'un autre rendez-vous Free+France Telecom va être programmé. Plusieurs jours plus tard, pas de nouvelle je rappelle : là on me dit que ah non, ça sera France Telecom uniquement le 9 mai. Le 9 mai : rien, il n'y a pas d'intervention. J'appelle la hotline le 10 mai : on me dit qu'un technicien va m'appeler pour prendre rendez-vous et que mon dossier est marqué comme prioritaire. Il n'en est rien. Je rappelle la hotline le 12 mai : on me redit qu'un technicien va m'appeler et qu'il faut être patient. J'ai raccroché, j'en ai plus que marre qu'on me balade avec des infos bidons.

Hotline incompétente

La hotline Free est incompétente : la seule info technique qu'ils ont est l'historique des connexions de ma Freebox à leur réseau. Quand un opérateur de la hotline l'a vu, il a dit « ouh là ! » (dans le sens : c'est très impressionant d'avoir autant de désynchronisations ADSL). Par contre, ils n'ont aucune idée des opérations que vont faire les techniciens Free ou France Telecom. En général, l'opérateur de la hotline est tout gentil et montre sa bonne volonté, puis petit à petit avoue son degré d'incompétence et qu'il n'est là que pour gagner du temps (enfin, c'est l'impression que j'ai parfois). Super.

Les opérateurs de la hotline ont un fort accent (maghrébin ?), j'ai un peu de mal à les comprendre. Il y a beaucoup de bruit de fond de leur côté et ils me disent souvent qu'ils m'entendent mal. Ils ont tendance à ne pas écouter ce que je dis ou ne pas me laisser parler, et semblent suivre un scénario à la lettre. Je pense que leur boulot est très stressant, car une fois quand j'ai commencé à m'énerver, l'opérateur s'est énervé à son tour contre moi. Ah, autre détail : ils me mettent régulièrement en attente 1 à 5 minutes (pendant que je paie bien sûr) pour consulter mon dossier ou discuter avec un responsable (ah ?). Ça m'est arrivé qu'on me mette deux fois en attente. Par contre, ils répondent rapidement : entre 30 secondes et 5 minutes. Je me souviens qu'à une époque il fallait 15 à 30 minutes pour les joindre.

Il est assez exaspérant de devoir répéter mon histoire à chaque opérateur Free, redonner mes identifiants hotline, puis nom et numéro de téléphone. Surtout quand l'appel se termine par « on vous rappellera » (et que finalement non, on ne me rappelle pas). D'ailleurs la mention « dossier prioritaire » semble être une blague.

Mes amis pourront vous dire que je suis très zen, je ne m'énerve jamais et je suis poli. Mais là, la hotline me pousse à bout et je ne peux plus me retenir de me défouler inutilement contre les opérateurs.

ADUF

J'ai ouvert un fil de discussion sur le forum de l'ADUF (abonné des Free) : Desynchronisation ADSL très régulières. Par le passé, ceci m'avait débloqué une Freebox en 24h alors que la hotline n'avait rien pu faire en 2 semaines. Un employé de Free m'a dit qu'il faut que je ne touche à rien en attendant la 4e intervention France Telecom. Quand j'ai demandé ce que le technicien France Telecom allait faire, il m'a répondu « Comment pourrions nous le deviner ? » ! Je m'attendais à ce qu'il me dise en gros ce que le technicien France Telecom va faire : des tests, changer des câbles, nettoyer des trucs, etc. C'est dingue combien personne n'a d'information sur les problématiques ADSL et mon problème en particulier.

Là je regarde les offres ADSL et câble des concurrents, je songe très sérieusement à changer de FAI. Un mois et demi pour résoudre un problème, c'est vraiment trop long pour moi. Au premier rendez-vous, j'ai dit au technicien Free que j'ai besoin de ma connexion ADSL pour mon travail : il m'a répondu que je dois changer de FAI (passer chez Orange si j'ai bonne mémoire) : Free n'a pas les moyens d'intervenir rapidement car ils dépendent de France Telecom (qui ne montre pas de bonne volonté).

jeudi 25 février 2010

Ce qui m'énerve dans les pubs télévisées

Petit billet d'humeur sur ce qui m'énerve dans les publicités à la télévision.

Bandeau de texte illisible

Les pubs vantent souvent une offre précise. Sauf que les offres sont limitées par de nombreuses conditions qu'il est obligatoire d'afficher (si ce n'était pas le cas, les publicitaires s'en passeraient volontiers). Souvent, un bandeau de texte défile en bas pendant la pub. Problème : certains publicitaires malhonnêtes font en sorte que ce texte soit illisible. Il y a plusieurs manière de faire, comme utiliser un police très fine ou bien faire défiler le texte trop vite. En ce moment, j'ai vu encore pire :

Si on regarde le texte de plus près :

On pense à un problème dans sa télévision ou qu'on a besoin de lunette. Bah non, c'est uniquement le bandeau de texte en bas qui est flou ! Le texte en grand et la voiture sont nets. Pour obtenir cette image, j'ai utilisé le logiciel VLC en regardant la télévision via le multiposte Free. J'ai coché l'option « Vidéo > Désentrelacement > Moyenne », et j'ai pris une capture d'écran avec KSnapshot. Je précise tout, car je n'ai pas réussi à trouver ces publicités sur Internet. Sur Youtube ou Dailymotion, j'ai trouvé les publicités, mais... sans les bandeaux de texte défilant.

Fiat n'est bien sûr pas le seul à utiliser du texte flou. La MAIF, la pub pour la Renault Mégane DCI (coupé 2009) ou encore la Citroën C4 Picasso utilisent aussi cette astuce (arnaque ?). Et il y en a sûrement bien d'autres.

Volume sonore

La plupart des chaînes augmentent le volume sonore lors de l'interruption publicitaire. Ça a bien sûr pour effet d'éveiller mon attention, mais ça m'énerve car à chaque fois je dois baisser le volume.

Côté possitif : on peut utiliser cette singularité pour détecter le début et la fin de la publicité. Cette astuce a été utilisée sur les boitiers TiVo aux États-Unis (fonction « commercial-skip »). D'ailleurs, aux États-Unis, la quantité de publicité à la télévision est incomparable avec ce qu'on a en France. Mais ce n'est pas une excuse pour ne pas râler !

Divers

Il y a d'autres trucs qui m'horripilent. Les pubs utilisant une animation 3D pour en mettre plein la vue, mais avec une animation complètement bidon (bien loin de la réalité). Exemples typiques : action de la brosse à dent, d'un dentifrice, du shampoing ou d'une lessive.

Autre horreur : la mode des publicités en chanson. Votre banquier ou votre assureur se met à chanter sur un air connu... sauf que c'est une reprise. Le pire étant un slogan repris régulièrement pendant plusieurs mois comme la publicité « C'est la MAAF ». Raaaaah !

Il y a aussi les publicités en deux parties. La plus ridicule étant la même publicité (ou deux versions très proches) diffusée deux fois dans un intervalle très court (genre deux ou trois minutes). Sinon il y a une première partie qui crée le suspense, puis la 2e partie qui révèle la nouvelle (décevante bien sûr).

Pour finir, sachez que les agences de publicité ont leur QG : Syndicat National de la Publicité TéléVisée (SNPTV). Si vous en avez ras la pub, c'est le moment de relire ou revoir 99 francs ;-)

dimanche 6 décembre 2009

Nettoyage de clavier

Pour nettoyer un clavier, la méthode la plus simple est de secouer le clavier à l'envers :

(Alternate method: convince them to pretend it's an Etch-a-Sketch and try to erase it.)

Ça marche pas trop mal, mais quand le clavier est maltraité pendant plusieurs années, il en faut un peu plus. J'ai complètement démonté mon clavier pour tenter de débloquer la touche S qui s'était coincée durant le nettoyage. La quinzaine de vis de la coque en plastique était cachées derrière des bouts de caoutchouc (sûrement un message pour me dire « non, ne le fait pas ! »). Et à l'intérieur il y a encore un grand nombre de vis.

J'ai trouvé une grosse touffe de cheveux et une poignée de miettes (miam !). Malheureusement, vu l'état du clavier, je me suis dit qu'il serait plus rapide d'en racheter un autre ...

En même temps, pas mal de des lettres étaient effacées, ce qui ne facilitait pas la frappe à une main (ex : avec un bébé dans les bras). Peut être que ça va enfin me motiver à apprendre à utiliser mon clavier bépo !

mardi 10 novembre 2009

sudo adduser elisa

$ date
mar. nov. 10 04:17:00 CET 2009

$ sudo adduser elisa
Adding user `elisa' ...
Adding new group `elisa' (1002) ...
Adding new user `elisa' (1002) with group `elisa' ...
Creating home directory `/home/elisa' ...
Copying files from `/etc/skel' ...
Entrez le nouveau mot de passe UNIX :
Retapez le nouveau mot de passe UNIX :
passwd : le mot de passe a été mis à jour avec succès
Changing the user information for elisa
Enter the new value, or press ENTER for the default
        Full Name : Élisa Stinner
        Room Number :
        Work Phone :
        Home Phone :
        Other : 3,540 Kg, 50 cm
Is the information correct? [Y/n] y

samedi 4 avril 2009

Projet de loi Hadopi : un nouveau succès de la démocratie !

Les tentatives de contrôler la diffusion des œuvres par l'industrie musicale et du cinéma sont vraiment navrantes. Malgré les moyens considérables déployées depuis une dizaine d'année (disons que Napster marque l'année zéro du P2P : 1999) dans cette croisade contre les réseaux pair à pair (P2P), ces réseaux existent toujours et au contraire gagnent en popularité chaque année.

Brêve histoire des réseaux pas tout à fait pair à pair

Les premiers réseaux P2P (années 2000) dépendaient de quelques nœuds centraux. Il suffisait de trouver les responsables de ces nœuds pour couper tout le réseau. Comme ils étaient américains, les maisons de disque (Internet était trop lent pour télécharger des films) n'ont pas eu de mal obtenir gain de cause.

Les réseaux évoluèrent pour ne plus dépendre de nœuds centraux, et la solution du procès ne fonctionnait plus. Il y a eu des procès d'internautes, aux États-Unis comme en France, mais l'impact sur les consciences semble peu efficace.

Tentative d'éradication du P2P par des moyens techniques

Une autre approche est la déception : tenter de polluer les réseaux en injectant des fichiers corrompus. Bien que des sociétés soient payées pour diffuser continuellement des chansons tronquées ou des vidéos pornographiques portant le nom de dessins animés pour enfant (ou du dernier film à succès), cette technique ne semble pas non plus porter ses fruits. Les internautes s'organisent, montent des forums, et la technologie évolue (BitTorrent ?).

Il existe aussi le tatouage numérique (watermarking) : technologie de pointe mais extrêmement coûteuse et pénible pour l'éditeur de contenu. Effectivement, les éditeurs de solution de tatouage sont paranoïaques car leur technologie repose sur le secret. Ils surveillent donc leurs clients (pas les internautes, les éditeurs de contenu) de très près (l'arroseur arrosé ?).

Bon bref, pas besoin d'en écrire des tas, il semble clair que ce n'est pas une solution technique qui va sauter l'industrie du disque et du cinéma.

Faire voter une loi, une solution de dernier recours ?

L'industrie attaque donc sur un nouveau front : la législation à grand coup de lobbyistes. Il y a d'abord eu une tentative en 2006 avec la « réponse graduée » dans la loi DADVSI, mais le conseil constitutionnel a censuré cette proposition.

Pendant ce temps (23 février) à l'autre bout du monde, la Nouvelle Zélande a suspendu un projet de loi similaire à Hadopi.

Plus récemment (le 26 mars), le parlement européen a adopté à 481 voix contre 25 (et 21 abstentions) un rapport intitulé « Renforcement de la sécurité et des libertés fondamentales sur Internet » qui dit justement que l'accès à Internet ne peut être refusé comme une sanction par des gouvernements ou des sociétés privées.

Qu'importe, le projet Hadopi est maintenu à l'assemblé nationale. Ça a fonctionné car la la loi a été acceptée à 23h. Elle a été votée par 16 députés : 10 pour, 4 contre, 2 abstentions, et hum... 528 absents (ils étaient tous à la piscine).

C'est marrant quand même, notre ministre de la culture se justifiait en disant qu'il n'y avait que « 5 gus dans un garage » opposés au projet de loi Hadopi. Alors que le mouvement « Blackout » lancé fin février a été suivi par plus de 12.200 sites Internet et que la pétition lancé par la magazine SVM a collecté 47.903 signatures (députés européens, associations, chefs d'entreprise, et même des artistes !).

L'industrie de la musique et du cinéma se porte bien

Bizzarement, j'apprend que le chiffre d'affaire global de la musique, en incluant les concerts, est en augmentation. Le cinéma a quant à lui battu des records d'entrées en 2008 (en France, aux USA et en Suède). Les jeux vidéo ont augmenté leur chiffre d'affaire de 22% en 2008 par rapport à 2007, qui était déjà une année exceptionnelle.

Résumé

Pour ceux qui n'ont rien suivi à Hadopi (comme moi), je vais tenter de résumer (maladroitement donc). C'est un projet de loi liberticide (donne le droit à des sociétés privées d'obtenir votre nom et adresse selon votre adresse IP) qui va provoquer une vague de censure (fermeture des points d'accès wifi, filtrage par liste blanche dans les écoles et bibliothèques, etc.), mais ne va pas éradiquer le P2P (au mieux, ça va se calmer pendant quelques mois). Les techniques est toujours la même : la déception (rendre le P2P plus difficile : réseaux anonymes chiffrés, plus lent) et la peur (bloquer par mesure préventive).

Je pense que la meilleure lutte contre Hadopi est d'informer les internautes. Quelques pointeurs : l'excellent résumé d'Hadopi (une page A4) par la Quadrature du Net et l'article Wikipédia.

MISE À JOUR : J'ai corrigé la phrase « acceptée à 23h par 16 députés, 1 contre (Lionel Tardy, merci à lui !), et hum... 560 absents (ils étaient tous à la piscine) ». Merci à Arcaik de m'avoir indiqué le bon nombre de votants.

mardi 11 novembre 2008

Achat d'un nouvel ordinateur de bureau

Suite au décès prématuré de mon ordinateur portable (un Compaq de 2003), je me suis décidé à acheter un ordinateur de bureau monté moi-même. Tout fonctionne sous Ubuntu en 64 bits, et je suis agréablement surpris de la réactivité de la bête.

Lire la suite

mardi 23 septembre 2008

Acheter un billet ou trouver des horaires SNCF

Aujourd'hui, un collègue m'a demandé quel était le meilleur moyen d'acheter un billet de TGV sur Internet. Bien que j'effectue régulièrement des aller-retours Strasbourg-Paris en TGV, je ne connais pas LA solution idéale. Néanmoins je connais quelques astuces.

voyages-sncf.com

Le site de référence pour acheter des billets de train en France est voyages-sncf.com. Accessoirement, il semble que ça soit le seul site Internet permettant d'acheter des billets SNCF en ligne. C'est également le pire site Internet que je connaisse : bugs d'affichage avec mon navigateur (Konqueror) empêchant parfois de naviguer dans le site, indisponibilités régulières (parfois pendant plusieurs heures), difficultés pour trouver le bon train (absence de réponse ou réponses aberrantes), formulaires compliqués (choix du train et achat en ligne), etc.

Ce site existe depuis 2000 et est géré par le Groupe Voyages-sncf.com (VSC, AVSC et VSCT). Le site utiliserait Oracle sous Solaris, et les bornes (en gare) sont sous Windows XP. Le groupe VSC emploie plus de 260 personnes.

Sites web SNCF alternatifs

Il existe une version allégée de voyages-sncf : voyages-sncf.mobi, version destinée aux téléphones mobiles mais utilisable sur un ordinateur. Je ne l'ai jamais utilisé pour acheter un billet, mais il semble beaucoup plus simple. Notez l'absence de publicité !

Il existe également tgv.com qui propose des informations sur les trains TGV. On peut rechercher des horaires ou acheter un billet, mais on est fatalement redirigé sur voyages-sncf.com.

Bah tiens, il existe aussi ter-sncf.com, peut-être enfin un site SNCF simple pour trouver des horaires ? Mis à part un petit bug (il me demande de choisir entre la gare et la commune de Sélestat, or c'est la même chose), l'affichage des résultats est propre et la navigation dans les horaires suivantes / précédentes est agréable. Il n'est pas possible d'acheter de billet en ligne. En même temps, pas besoin de réserver pour un TER.

Il existe aussi les sites d'information sncf.com (informations générales sur la SNCF) et infolignes.com (état actuel et prévisions du trafic).

Agences SNCF

Il existe aussi des agences SNCF dans les centres villes (dans les grandes villes en tout cas) qui évitent d'aller en gare pour acheter des billets. À Paris, j'avais également vu des bornes (les gros trucs jaunes) en super-marché (Monoprix), mais leur disponibilité est loin du 100%.

Horaires des trains sur les sites étrangers

  • bahn.fr (Allemagne) : site de la Deutsche Bahn simple, efficace et disponible dans trois langues (allemand, français et anglais). Il demande juste de préciser son âge pour calculer le prix du billet.
  • sbb.ch (Suisse) : site des Chemins de fer fédéraux suisses disponible en quatre langues (français, allemand, italien et anglais). La page d'accueil est très sobre et n'affiche qu'un moteur de recherche.

Ce qui me choque aussi bien sur bahn.de ou sbb.ch, c'est la vitesse à laquelle apparaissent les résultats d'une recherche. Ils n'ont besoin que d'une seconde alors que voyages-sncf.com prend environ cinq secondes pendant lesquelles il nous impose une publicité ! D'ailleurs, la navigation sur voyages-sncf.com est lente de manière générale, pas uniquement lors d'une recherche. Il faut s'armer de patience pour « modifier tous les souhaits ».

Pour finir

Un ami m'a parlé du site trocdesprems.com qui permet de revendre ou d'acheter des billets Prems (non échangeables ni remboursables). Je n'ai jamais acheté de billet sur ce site, mais je suis sûr qu'on peut y faire de bonnes affaires.

mercredi 2 janvier 2008

Bonne année 2008

mardi 2 octobre 2007

Deux blogs pour se changer les idées

Mon premier est un junkie

Je suis un peu tombé sur ce blog par hasard : webjunkie.fr. Un chouette habillage graphique sur le ton de la déconnade, j'aime.

Ma sélection d'animations :

Ma sélection de musiques :

Et puis les autres (ce blog est un bouillon, on y trouve de tout) :

Mon second est bien bien bien

Le blog 404 est mort, vive le blog bienbienbien.net !

Ma sélection d'articles :

dimanche 18 juin 2006

À mort le franglais !

La langue anglaise est de plus en plus présente. Elle a remplacé le latin, qui était la langue des sciences, dans de très nombreux domaines. L'apprentissage de cette langue est désormais obligatoire en France, mais peu de gens la parlent correctement.

Le phénomène du « franglais » est apparu : des mots anglais sont utilisés dans un texte en français, ou alors des mots français sont mal orthographiés à cause de leur ressemblance à des mots anglais. Le même phénomène existe chez les allemands qui apprennent l'anglais (Denglisch), les espagnols (Spanglish) et encore les japonais (Engrish). Pour finir, on parle de « Franponais » pour le mélange entre le français et japonais.

Je suis pour la mort du franglais ! Je n'ai rien contre l'anglais, par contre, il faut séparer le français et l'anglais lorsque c'est possible !

Lire la suite